Sebka - Un peu des deux (2021) Hi-Res

Celle des chansonniers d’antan, celle qu’embrassaient Brassens, Brel, Bourvil et Montand, celle dont on garde précieusement les vers et les refrains.

Un premier album, arrangé par Chadi Chouman (Debout sur le zinc), de 10 titres, 10 histoires même, qui s'entremêlent pour donner naissance au paysage complexe et facétieux qui se déroule autour de Sebka, une fresque à l'image de son vécu.

Observateur attentionné et conteur attendrissant, Sebka parle de la difficulté de se sentir bien dans sa peau (Je danse), à l'heure où les débats se font sur la notion de genre, il questionne le sien (Un peu des deux) et s'imagine femme indépendante (Jeune et belle). Il raconte les amours aussi, beaucoup, les perdus, les partagés, à deux, à trois (Sans toi, Chanson américaine, L'Irlandaise).

Avec beaucoup d'humour, et d'autodérision il parle de sa vie, du temps qui passe (A l'Hôtel De La Baie), de son psy (Mon psy), de sujets de société, même d'écologie. Et pour peu que l'on ait oublié de demander leur avis aux crustacés sur la question, Sebka l'a fait (La langoustine et l'Humanité).

Un poil taquin sur les phrasés, des rimes choisies avec soin, on pense rapidement à Bénabar mais aussi à Vian, à Henri Salvador, on pense à ces artistes qui transforment en deux mots - trois assonances, la musique en sourires.